Panem et circenses...

La rentrée n'ayant eu lieu qu'aujourd'hui, j'ai eu plus d'une semaine pour faire un peu de tourisme sur le campus. Parlant le chinois aussi bien que je joue du luth à 8 cordes des montagnes mongoles (bientôt, bientôt...), mon champ d'activités s'est trouvé fortement réduit; faire la fête avec les nouveaux amis et MANGER.

(que veut le peuple en plus, hein ?)

Même en ayant eu l'habitude de cuisiner chinois plusieurs fois par semaine, même en ayant déjà mangé chez des français d'origine chinoise, le premier constat revient au même ; il faut y goûter pour y croire (âmes -et estomacs- sensibles, gare). Non pas que les chinois mangent du scorpion, du chiens ou des tripes de rats d'égouts comme nous-autres s'enfilerions une demi-baguette beurrée (sob). La cuisine chinoise est énormément diversifiée selon les provinces; vivant plutôt dans le nord, je mange des plats peu épicés. Les aliments qui reviennent le plus souvent (c'est une étudiante au budget d'étudiante fréquentant le RU aussi souvent que son bureau qui vous parle) sont le porc (je vous dit pas la mauvaise blague pour tout les -nombreux- étudiants musulmans présents ici), les nouilles et le riz (of courses). Pour ce qui est des légumes, il est difficile de trouver ce qui ne ressemble pas, de prés ou de loin, à un féculent, à part le choux (rhâââ, le choux... en soupe, sauté, haché...). Pas de tomates, de carottes, de poireaux, mais du maïs, des patates douces, des pommes de terres... Les vitamines sont ailleurs ; il existe des petites et moyennes surfaces vendant exclusivement des fruits frais. Les mandarines sont vertes, les mangues coûtent 1 euros (et c'est l'un des fruits les plus chers, en passant), les kakis se vendent au 2 kuais/livre, les pommes existent en différentes versions inconnues dans les contrées françaises, et l'air embaume le durian frais (un fruit interdit dans les espaces publics tellement il sent le caca). Les aliments que les chinois perçoivent comme "occidentaux", le pain et la brioche, existe exclusivement en version momolle et spongieuse, un peu comme notre gâche industrielle. Je rigole bien (et pleure aussi) en voyant la tête des croissants à la devanture des "french pastries shop".

Ici, tout est fait pour manger et digérer le plus rapidement et facilement possible (c'est parler sans compter le temps d'apprentissage du maniement des baguettes hein...). Enfin si vous avez un petit creux ou des envies de grignotages, n'hésitez pas à prendre un petit sachet de poisson séché (yuk) ou un rouleau de tofu en sauce barbecue sous vide. Passé ces détails,je me suis mise à aimer d'amour (l'un de mes camarades français continuent de vomir l'idée d'y retoucher) les jujubes séchées, le tofu en omelette ou encore les brochettes de calamars marinés. Par contre, pour ce qui est des oeufs de mille ans (conservés dans de la terre glaise pendant plusieurs mois jusqu'à ce que le blanc devienne noir et le jaune...vert), j'attendrais plusieurs semaines avant d'y retoucher...

Sur ce, bon appétit !

Malie